MEMORIES OF MURDER de Bong JOON-HO

Publié le par cinefils



Ce film sera diffusé demain mardi 02 octobre 07 à 15h dans le cadre de Chehia Taiba et Avant-goût de la saison, sélection de films tirés des retrospectives et cycles futurs de CINEFILS, chaque mardi avant la rupture du jeûne. "Memories of murder" est tiré du grand cycle "Cinéma(s) d'Extrême-Orient 90-00" qui aura lieu les mois de novembre et décembre 2007.


memories-of-murder-coree.jpg


Extrait de la critique de filmdeculte.com, dont vous pouvez lire l'a suite ici.

Le cinéma coréen n’a pas fini de nous étonner. Avant la sortie d’Old Boy de Park Chan-Wok, Grand Prix du Jury à Cannes et une semaine après celle de Deux Sœurs, vertigineux film d’horreur, s’expose enfin sur nos écrans le magnifique Memories of Murder, chef-d’œuvre multi-primé au Festival du Film Policier de Cognac et peut-être le meilleur polar orchestré depuis Se7en de David Fincher. Il y a décidément quelque chose de magique au pays du matin calme. Aidée par des subventions mises en place par le ministre-réalisateur de la Culture, Lee Chang-Dong (Oasis), une jeune génération de cinéastes revisite avec bonheur tous les genres du septième art pour en écrire les pages les plus contemporaines. Sur le papier, rien ne semble différencier Memories of Murder du thriller lambda. Des femmes sont mystérieusement assassinées à la campagne et des flics aux méthodes diamétralement opposées enquêtent sur le terrain au gré des indices relevés. Dès l'ouverture joyeusement bordélique autour d’une scène de crime impossible à faire respecter, on devine toutefois que l’on n’assistera pas à une énième traque de serial-killer, personnages monolithiques et discours binaire à la clé. Inspiré de faits réels qui ont secoué la Corée du Sud dans les années 80, Memories of Murder est avant tout un film d’époque, une comédie noire de pays sous-développé comme le définit lui-même le metteur en scène.




Extrait de la critique de fluctuat.net dont vous pouvez lire l'intégralité ici.

Memories of Murder - "Mémoire de meurtres" : à première vue, le titre paraît simple. Il offre cependant une question sous-jacente. Des malheureuses victimes, du méchant assassin ou du gentil inspecteur, par quel prisme le crime va-t-il être montré ? Quel regard sera privilégié ? Dès ces premiers mots, les pistes sont brouillées. Rien de très novateur pourrait-on croire, sauf qu'ici le réalisateur, Bong Joon Ho, en profite pour tirer tous azimuts sur la morale de la société coréenne et sur son caractère pseudo-moderne. Son scénario, documenté, est tiré d'une histoire vraie et adapté d'une pièce de théâtre. Pourtant, loin de s'attacher aux homicides en les regardant par le petit trou de la serrure, loin d'avoir la prétention d'être dans la tête du tueur, il se penche sur la brigade de police chargée de l'enquête, au moment où le meurtrier n'a pas encore son nom diabolisé à la Une des journaux.

On a vu de nombreux films racontant l'épopée d'un tueur (oui, il s'agissait souvent de cela et on pense par exemple à Monster de Patty Jenkins en 2003). Le projet de Bong Joon Ho est plus vaste puisqu'il explore mine de rien la figure mythique du loup-garou de nos sociétés modernes : le « sérial killer ». Par ce geste, il renverse une doxa qui a vite fait de stigmatiser des tueurs en séries pour mieux en extraire une présupposée inhumanité : ici, l'assassin est un homme comme les autres. Contrairement à ce qu'on aurait pu croire, il ne porte pas le sang sur sa figure, n'est pas plus pervers qu'un autre, pas moins ordinaire.









Bande-annonce originale corréenne (sous-titrée en anglais).


Publié dans Films

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
Z
Excellent ce film!!!!!!!!!! Merci à toute l'équipe.
Répondre
^
Hilooo !<br /> <br /> Alléchante l'affiche !<br /> <br /> Sauf ke je pourrais po y être .. c trop tot 15h :S
Répondre