CINEMA ABSTRAIT : PARADOXES & PLASTICITES (cycle avril de CINEFILS)
Par essence, le cinéma (tout comme la photographie) est l’impression mécanique d’une réalité matérielle immédiate.
Pourtant, très tôt, parallèlement à l’abstraction plastique, des cinéastes, allemands principalement, souvent peintres de formation, ont cherché à suivre le même chemin : la recherche de l’épure plastique parfaite à travers la lumière, brisant ainsi une valeur ontologique du cinéma. Fortement liées aussi à la musique, ces expériences d’avant-garde n’eurent par la suite que des échos disparates et extrêmes (chez Guy Debord pour sa première réalisation ou bien dans une des œuvres les plus radicales de l’artiste Nam June Paik). Une autre technique issue des pratiques picturales est celle de Stan Brakhage et de ses « films peints ». Une œuvre singulière et importante que celle de ce cinéaste expérimental au 300 films.
D’un autre côté, à partir de l’ « Avventura », Michelangelo Antonioni abandonne le néoréalisme (l’avait-il jamais adopté d’ailleurs ?) pour inaugurer une ère qu’on pourrait qualifier de façon restrictive, celle de la « disparition ». Ere pendant laquelle le dépouillement tant scénaristique que visuel prend plusieurs formes mais n’en reste pas moins le fil conducteur.
Des cinéastes comme l'iranien Abbas Kiarostami ou l'américain Gus Van Sant, forcément inspirés par Antonioni, ont parfois continué, à leur manière, cette quête de la pureté par l’abstraction.
Projections débats hebdomadaires
Mardi 1er avril 08, à 18h30
FILMS EXPERIMENTAUX ET VIDEOS D’ART
Des années vingt à nos jours : DUCHAMPS, LEGER, PAIK, BRAKHAGE… 2h
Mardi 8 avril 08, à 18h30
THE GREAT ECSTASY OF ROBERT CARMICHAEL de Thomas CLAY
1h36. Grande-Bretagne. 2006.
Mardi 15 avril 08, à 18h30
L’AVVENTURA de Michelangelo ANTONIONI
2h19. Italie. 1960.
Mardi 22 avril 08, à 18h30
GERRY de Gus VAN SANT
1h43. Etats-Unis. 2003.
Mardi 29 avril 08, à 18h30
FIVE de Abbas KIAROSTAMI
1h14. Iran. 2003.