LA PRISONNIERE DU DESERT de John FORD
WESTERN : Multiplicité d'un genre,
(lire présentation et programmation complète ici)
aura lieu ce mardi 04, à 18h30, avec :
LA PRISONNIERE DU DESERT de John FORD.
Un film américain de 1956, avec John WAYNE dans le rôle principal. Durée : 2h.
Ce film ainsi que tout le cycle est organisé en partenariat avec
l'Association Tunisienne pour la Promotion de la Critique Cinématographique.
Les premiers plans mettent en effet en place un contraste très marqué. Nous sommes, spectateurs, à l'intérieur de la maison, dans le noir. Une porte s'ouvre et un étranger arrive. Le contraste lumineux est tellement fort qu'on ne peut pas ne pas l'avoir remarqué. Ce contraste entre un milieu noir protecteur et un milieu lumineux dangereux sera rappelé à la fin du film avec l'ombre protectrice de la grotte vers laquelle Debbie court se réfugier. La grotte est alors une sorte de ventre maternel, un lieu de protection pour Debbie, terrorisée.
La protection est parfois insuffisante. Après que la famille ait été massacrée, Ethan pénètre dans la maison, on reste alors dans le noir avec lui. L'ombre n'est plus protectrice, elle est le lieu de l'horreur .
La prisonnière du désert décrit le trajet d'un héros de tragédie, aigri par la guerre de sécession perdue, confronté au mal et dont les valeurs sont trop archaïques pour s'intégrer dans la société en train de se construire où les valeurs changent et s'entremêlent. Venu cherché protection, il s'en ira solitaire.
L'arrivée de Ethan, cadré entre deux pics de Monument valley, le pose en héros de conquête. Mais la conquête est, si l'on peut dire, derrière lui. Ce qu'il cherche maintenant c'est à entrer dans ce qui reste pour lui de sacré, la famille. "
(Lire la suite de l'analyse sur le site du Ciné-Club de Caen, ici.)
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