LA PRISONNIERE DU DESERT de John FORD

Publié le par cinefils



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La première projection de notre cycle du mois de mars 08 consacré au

WESTERN : Multiplicité d'un genre,

(lire présentation et programmation complète ici)
aura lieu ce mardi 04, à 18h30, avec :

LA PRISONNIERE DU DESERT de John FORD.

Un film américain de 1956, avec John WAYNE dans le rôle principal. Durée : 2h.

Ce film ainsi que tout le cycle est organisé en partenariat avec
l'Association Tunisienne pour la Promotion de la Critique Cinématographique.



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" La prisonnière du désert s'inscrit dans la lignée expressionniste des films de Ford à la fois par le jeu des acteurs (regards d'Ethan, geste d'accueil de la belle-sœur) par un emploi tranché de la couleur notamment pendant les attaques de nuit (à l'opposée des teintes plus douces de She wore a yellow rubban) et surtout par l'emploi de contrastes violents.

Les premiers plans mettent en effet en place un contraste très marqué. Nous sommes, spectateurs, à l'intérieur de la maison, dans le noir. Une porte s'ouvre et un étranger arrive. Le contraste lumineux est tellement fort qu'on ne peut pas ne pas l'avoir remarqué. Ce contraste entre un milieu noir protecteur et un milieu lumineux dangereux sera rappelé à la fin du film avec l'ombre protectrice de la grotte vers laquelle Debbie court se réfugier. La grotte est alors une sorte de ventre maternel, un lieu de protection pour Debbie, terrorisée.

La protection est parfois insuffisante. Après que la famille ait été massacrée, Ethan pénètre dans la maison, on reste alors dans le noir avec lui. L'ombre n'est plus protectrice, elle est le lieu de l'horreur .

La prisonnière du désert décrit le trajet d'un héros de tragédie, aigri par la guerre de sécession perdue, confronté au mal et dont les valeurs sont trop archaïques pour s'intégrer dans la société en train de se construire où les valeurs changent et s'entremêlent. Venu cherché protection, il s'en ira solitaire.

L'arrivée de Ethan, cadré entre deux pics de Monument valley, le pose en héros de conquête. Mais la conquête est, si l'on peut dire, derrière lui. Ce qu'il cherche maintenant c'est à entrer dans ce qui reste pour lui de sacré, la famille. "

(Lire la suite de l'analyse sur le site du Ciné-Club de Caen, ici.)


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" Martin Scorsese le clame haut et fort « C'est le plus grand film de l'histoire du cinéma américain ». Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon ont fait mieux : Ils l'ont choisi pour illustrer la couverture de leurs « 50 ans de cinéma américain ». Je veux parler de ce plan admirable où l'on voit John Wayne, de dos, s'éloigner pour aller rejoindre ce qui sera peut-être son destin. Un plan typiquement fordien car tout y est : émotion - sensibilité - tragédie. Un plan d'une noirceur shakespearienne. The Searchers (titre original) est une œuvre inclassable dans la filmographie de John Ford. Pour une fois, le héros fordien incarné habituellement par John Wayne, n'est plus le digne représentant de la nation américaine. Il n'a plus ces convictions, ces valeurs familiales et religieuses que John Ford aimait tant exalter (voir dans Les Raisins de la colère ou bien dans Vers son destin). "

(Lire l'intégralité de la chronique sur fluctuat, ici.)



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Publié dans Films

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D
Blogs are so informative where we get lots of information on any topic. Nice job keep it up!!
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T
Un des mes films préférés, quête d'une identité incertaine qui résume bien l'ambiguité de la conquête de l'Ouest.
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