Mot de bienvenue lu par Leila TOUBEL le mardi 18
GAUMONT- PATHE CINEMA
Au numéro 28 de la rue Al-Djazira, vient de s’achever un somptueux établissement cinématographique, construit avec un soin de détails, un souci particulier de coquetterie, de luxe, de confort, enfin d’un modernisme parfait en tous points réussi, et qui, non sans raison a été dénommé « Alhambra-Cinéma ».
LA TUNISIE FRANCAISE
26 Septembre 1922
DE L’ « ALHAMBRA-CINEMA »
La ravissante Bonbonnière qu’est l’Alhambra-Cinéma de la rue Al-Djazira, a ouvert ses portes vendredi soir pour sa soirée d’inauguration.
Déjà nous avons dit la joliesse et le style charmant de cette salle, construite et comprise avec le goût le plus sûr. C’est un ravissement pour les yeux. Les teintes sont délicatement harmonisées, tout l’ensemble d’ailleurs, respire la fraîcheur et l’élégance.
LA DEPECHE TUNISIENNE
1er Octobre 1922
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Le 30 Septembre 1922, Ouverture Sensationnelle de
L’ALHAMBRA-CINEMA
28, Rue Al-Djazira,
avec
LE DEMON DE LA HAINE
LA TUNISIE ILLUSTREE
Le 30 Septembre 1922
Le temps passa… le public déserta la ravissante bonbonnière… elle était agonisante quand un aventurier fraîchement débarqué de France découvrit le lieu et succomba à son charme. On a appelé Ezzeddine Gannoun l’homme qui réinventa El Hamra et il en fait depuis 20 ans un espace de rêve, d’arts et de générosité.
L’ALHAMBRA a aujourd’hui 85 ans, mais son visage n’a pas pris une seule ride, son aîné veille sur sa splendeur et sa beauté…
L’ALHAMBRA a aujourd’hui 85 ans et ce soir elle est toute émue , elle accueille à bras ouverts ses petites filles Amal et Amani , et ses petits fils, ismaël, Bilel et Kais… elle accueille leur jeunesse, leur amour et leur passion pour le cinéma
La larme à l’œil et le sourire sur les lèvres elle vous dit, sans vous cher aîné, Ezzeddine Gannoun, sans vous chers petites filles et petits fils, sans vous cher public je ne serais que ruine et poussière que le vent emporterait…
Elle a 85 ans, la mamma de tous vous souhaite les bienvenus à toutes et à tous, et tant que vous serez là, elle ne mourra jamais la mamma…